dimanche 14 juin 2015

Expérience pilote : Trentemoult, bientôt une franchise de centres pour retraités bobos.




« Il faut prendre, ici, le mot Bobo dans son acception sociologique et son étymologie première (Bourgeois Bohême. Ndlr), et non comme un jugement politique d’une classe particulière. » C’est ainsi que Sylvain Châtrillon décrit la future clientèle des Centres Trentemoult, qui vont bientôt ouvrir partout en France.

Et déjà, c’est chiant. Il aurait tout simplement pu nous dire qu’il voulait se faire plein de thune en ouvrant cette franchise. Ce quadragénaire entreprenant a eu une idée simple : remplacer la sempiternelle maison de retraite par un village entier.

Chaque nouveau Centre Trentemoult sera construit sur le modèle du petit village nantais, ruelles en fleurs, façades colorées, petites places et chats errants. L’observation menée depuis longtemps sur ce modèle a permis l’élaboration d’une charte que devra respecter chaque nouveau centre.

Sylvain Châtrillon promet aux futurs résidents une vie de jeunes retraités passionnante. Des animations culturelles, des apéros partagés, des ateliers dédiés à la confection de croûtes par les plus artistes, des moments d’échange et d’entre-aide et des magasins bio et équitables. 

Les tarifs seront 10 à 15% plus élevés qu’en résidence classique. Ce qui permettra, d’une part, une sélection des résidents, et d’autre part, l’embauche de « résidents figurants » (joli(e)s étudiant(e)s, musiciens de chanson française, infirmières érotomanes et activistes cannabiculteurs). Ces « résidents figurants » devront également assurer les services classiques en maison de retraite.

Et pour notre part, si on a fait ce reportage, c’est qu’on aimerait bien aussi vivre à Trentemoult. Si on était riche. Et vieux.

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