vendredi 28 novembre 2014

Manifestation en soutien à la police à Nantes


Ils étaient presque deux cents, ce samedi, à braver l’interdiction de manifester pour apporter leur soutien à la police et à la gendarmerie. « Il fallait montrer qu’il y a encore des citoyens qui ne sont pas des casseurs », a déclaré Michel, l’organisateur de ce rassemblement.

C’est bien sûr en réaction aux nombreuses manifestations contre le surarmement de la police, qui ont eu lieu, partout en France, depuis la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Nantes est également devenue emblématique de ce combat, après le 22 février, où trois jeunes manifestants anti-aéroport, touchés par des tirs de flashball, ont perdu l’usage d’un œil. « Il est temps de soutenir ceux qui nous protègent. Et puis, qui dit que ces tirs de flashball venaient de la police ?! », d’après cette manifestante il y a une manipulation des médias pour nuire aux forces de l’ordre, et « défendre à tout prix des voyous, dont certains ont même la barbe ! »

Assez vite encadré par deux voitures de police, le cortège a défilé dans le calme. Ils ont parcouru les rues commerçantes de la ville pendant près de deux heures. Sur leurs pancartes, des slogans tels que « Plus de police, moins d’artistes », «des mitraillettes, dans l’estafette », ou encore « un écolo qui râle mérite une balle ».   

A l’approche de la devanture de l’entreprise Vinci, trois manifestantes ont lavé la vitrine. Une gerbe a été posée devant la préfecture en hommage aux policiers qui avaient reçu du Yop le 1er novembre (d’abord pris pour de l’acide). Et pour finir, ils ont interprété « Ne m’appelez plus jamais France », de Michel Sardou, devant le parvis de la cathédrale.

Un seul débordement est à signaler : Un manifestant, ne pouvant se retenir, a uriné dans un caniveau. Il a été verbalisé, mais on a pu l’entendre crier : « Merci la police ! Arrêtez-moi ! Battez-moi ! »

Joint par téléphone par la rédaction, le Ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve s’est voulu rassurant : « Il n’est pas question pour nous d’interdire l’usage de la force, et encore moins des flashballs ». Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.